Il fut une époque – pas si lointaine – où l’on choisissait un métier, une région, une carrière pour la vie. Ce temps est révolu ! De progrès technologiques en révolutions numériques l’homme court après ce monde qu’il transforme lui-même, pour continuer à y trouver sa place. Au cœur de ce ballet des métiers qui meurent et de ceux qui apparaissent, les fonctions RH tiennent bon la barre … Elles constatent, analysent, et accompagnent les salariés dans leurs parcours, tout en prêchant la bonne parole qui tient en trois mots : adaptabilité, mobilité, employabilité !
Les métiers en transition
Vous avez peut-être eu un lointain aïeul allumeur de réverbère, cireur ou blanchisseur… et peut être même ramasseur de rats ! Un arrière-grand-père télégraphiste ou poinçonneur du métro ! Et durant la génération précédente, certains ont surement occupé la fonction de coutelier(e), joaillier(e), horloger(e), cordonnier(e)…Aujourd’hui, le ramasseur de rat appartient à une entreprise de dératisation, et l’allumeur de réverbère est peut-être technicien chez EDF ! C’est ainsi, le monde évolue et nos rôles dans la société s’adaptent aux usages, faisant disparaitre certains métiers, pour en créer d’autres… Le processus apparait plutôt vertueux, et durant des générations, les transitions se sont faites de manière naturelle.
Les choses se compliquent un peu avec la révolution digitale, qui transforme notre monde tellement vite que l’homme, à parfois à peine le temps de se former à un nouveau métier, qu’il doit en changer ! C’est ainsi que les comptables, caissiers, employés de banque ou manutentionnaires sont en sursis tandis que la dernière décennie a vu l’avènement des community managers (+ 8% entre 2014 et 2016), ergonomes web et UX designers (+ 105% entre 2014 et 2016), développeurs d’app + 43% entre 2014 et 2016 ! Ces métiers, liés à la digitalisation, tout comme ceux dits « en tension », dans les secteurs de la santé, le BTP ou la restauration ( avec, malheureusement, la parenthèse « Covid » que l’on espère provisoire) tendent les bras aux salariés, qui ont vu leurs fonctions péricliter ou leur poste mis en danger par le contexte économique. Mais comment passe-t-on de caissière à aide-soignante, ou d’employé de banque à UX designer … ? C’est tout l’enjeu de la Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences (GPEC).
Compétences transférables : le rôle crucial des fonctions RH
Au cœur d’un plan de la GPEC, on trouve essentiellement la notion de «compétences transférables» . Ce sont précisément celles qui, détectées par l’entreprise, vont lui permettre d’anticiper les conséquences des évolutions liées à son environnement, tant interne qu’externe. Pour ce faire, les fonctions RH doivent mettre en adéquation les compétences disponibles avec les métiers émergeants, tout en respectant les aspirations du salarié, et les choix stratégiques de l’entreprise.
Pour résoudre cette équation parfois difficile, une parfaite connaissance du capital humain et des besoins de main d’œuvre, ainsi qu’un sens de l’analyse et de l’écoute sont bien sûr indispensables. Mais les fonctions RH ont également à leur disposition, des outils de plus en plus pertinents : les logiciels, prédictifs, le diagramme de GANTT ou la matrice SWOT par exemple, sont des outils d’analyse précieux, qui aident, à identifier les métiers en tension et ceux de demain, ainsi que les atouts et les faiblesses de l’organisation …
Beaucoup plus pragmatique, la startup TestUnMétier, qui permet de donner vie à votre GPEC. Sa solution MOB’IN, par exemple, organise et structure des « Vis ma vie », pour aider les collaborateurs à appréhender un métier avant de s’engager dans une reconversion, une formation ou un simple changement de poste.