Les opportunités de 2020…
Ma première résolution de 2020 était de faire mon grand retour sur la scène de la communication internationale. Je me voyais déjà comme à la grande époque des années “pre-expatwife – j’allais troquer mes baskets contre des Ferragamo rouges, et retourner enfin chez le coiffeur !
Une année plus tard, c’est pieds nus et la tête à l’envers que je gagne ma vie.
Mon job de directrice de communication nous a expatrié dans de nombreux pays. Jamais je n’aurai imaginé que démissionner pour devenir maman à temps plein serait si .. “challenging”. Un peu perdue sur notre ile des Philippines, je me suis occupée en suivant une formation de prof de yoga, à 42ans !
En arrivant au Vietnam il y a 3 ans, des amis français m’ont demandé de leur enseigner le yoga. C’est comme ça que tout a commencé.
1h de cours par semaine, puis 2. Un cours de yoga pour leurs enfants et un autre pour les « collègues stressés ». Pas de pression et du temps pour continuer la recherche d’un « vrai boulot ».
C’est la Covid qui a transformé mon passe-temps en métier.
Le confinement, l’école à la maison, le manque total de visibilité professionnelle sont vite devenus angoissants. Mon antidépresseur a été de mettre en pratique mes enseignements de yoga pour transformer cette crise en opportunité de développement. Le yoga est devenu plus qu’un sport – mon instrument essentiel de gestion du stress.
La crise du Covid a annulé toutes les formations auxquelles je m’étais inscrite. Mais elle en a ouvert de fantastiques en ligne. Que d ‘économie, de gain de temps et d’inspirantes rencontres virtuelles !
J’ai payé certains trainings de yoga, organisé des skills sharing pour d’autres, et j’ai donné mes premiers cours de yoga sur Zoom – pour le plaisir de se retrouver sans parler Covid.
En quelques mois, j’ajoutais fièrement 60h de crédit à mes qualifications, et développais des thématiques de cours plus variées et adaptées aux bobos des uns et aux humeurs des autres.
Tous les jobs inspirants ne sont pas sur Linkedin.
J’ai finalement compris qu’offrir ses compétences ne se limite pas à celles de son CV, et que partager ses passions est le meilleur moyen de se réaliser.
La vie reprend au ralenti à Hanoi. La plupart de mes élevés sont rentrés en France et les frontières étant toujours fermées, pas d’espoir de développer une clientèle d’expatriés.
Mais financièrement, je m’en sors mieux que prévu : J’enseigne en prive à de plus petits groupes d’ados et d’adultes mais j’ai ajouté des workshops et des cours individuels. Mon cours (préféré !) de yoga enfants est plein et je me sens particulièrement privilégiée de pouvoir contribuer à planter des graines de confiance, de gratitude et de positivité chez mes élèves comme chez moi.
Et pour la suite…
Nous quittons le Vietnam en Juillet prochain sans encore connaitre notre prochaine destination. Les projets professionnels de mon mari n’ont pas résisté à la Covid, il va falloir se réinventer à près de 50 ans. Si la Covid nous a appris une chose, c est bien qu’un challenge peut se voir autant comme une crise … qu’une opportunité d’évoluer !
Témoignage de Stéphanie Estelea
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